22 juin 2019, c’est la date choisi par le LERF dans ce mois de reboisement pour la reforestation d’une importante superficie dans la forêt de la ville de Parakou au nord du Bénin.
Tôt ce matin des membres du Laboratoire d’Etudes et de Recherches Forestières se sont mobilisés pour mettre en terre plus de mille (1000) plants d’une espèce d’arbre en danger, Pterocarpus erinaceus Poir. Cette action rentre dans le cadre de la mission du LERF qui est de soutenir les objectifs nationaux en matière de développement forestier, de résilience au changement climatique, de conservation et de valorisation de la biodiversité.
La forêt de Parakou représente le seul vestige forestier de la ville et joue un très grand rôle dans l’assainissement atmosphérique, et de refuge pour nombre d’oiseaux et de petits mammifères. Aujourd’hui le petit noyau de forêt naturelle se trouve presqu’entièrement ceinturé par des plantations d’espèces exotiques (Tectona grandis et Gmelina arborea) issues des efforts de reboisement des services forestiers en charge de la gestion du périmètre. L’usage de ces espèces dans le reboisement est également dû au fait que la sylviculture des espèces locales n’était pas maîtrisée pour permettre la reconstitution de leurs peuplements dégradés et leurs introduction dans les plans de reboisement. Ainsi, les espèces forestières locales comme Pterocarpus erinaceus, faisant objet de forte convoitise pour la qualité très prisée de leur bois connaissent une régression alarmante de leur population voire une destruction très avancées de leurs habitats du fait du déboisement par écrémage, renforcé par les effets de changement climatique. C’est pourquoi le LERF s’investit de plus en plus sur la restauration de quelques espèces indigènes à travers des actions directement visibles en milieu réelle et répondant aux besoins de conservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique.